Les 4 èmes rencontres scientifiques de Bron, consacrées à la surdité et aux problèmes d'audition, ont donné l'occasion de mettre en évidence les carences en matière de dépistage de la surdité chez les nouveaux nés.
Alors que le dépistage est généralisé dans beaucoup de pays que l'on présente souvent comme moins protecteurs en matière de santé (Angleterre, Etats Unis...) , la France continue à trainer des pieds.
Une attitude incompréhensible aux yeux des spécialistes, car les examens sont "rapides, fiables et peu onéreux". Le test sur les nouveaux nés est particulièrement simple et se déroule durant son sommeil. On lui place trois électrodes sur la peau et un casque est posé sur ses oreilles. Un son très faible est alors envoyé dans le casque et les données sont transmises à un ordinateur. (Pour les enfants un peu plus grands -jusqu'à 24 mois - le test peut être effectué avec des jouets sonores).
Le dépistage dans les maternités
Pour Annie Moulin, du laboratoire "Neurosciences et systèmes sensoriels" du CNRS, la décision du comité d'éthique national de mettre fin à l'opération de dépistage de la surdité à la naissance, a représenté une grande déception.
Selon elle, des milliers d'enfants avaient été touchés lors de l'opération, dans de nombreux établissements de la région lyonnaise, hôpitaux et cliniques des secteurs privés et publics.
"Elle avait permis de déterminer qu'environ 1,6/1000 bébés avaient un problème de surdité", indique Anne Moulin.
Aujourd'hui les parents qui veulent effectuer ce dépistage peuvent toujours le réaliser gratuitement, mais le test nécessite un retour à l'hôpital et une démarche que peu de familles réalisent spontanément !
En l'absence de la réalisation précoce de ce test, les enfants devront attendre la maternelle et la première visite de médecine scolaire obligatoire, qui comporte normalement un examen auditif.
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