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Et les chimpanzés prirent l'ascenseur, par Eyal Jonas

             
Comment une histoire de chimpanzés pourrait-elle réussir à nous expliquer pourquoi les femmes sont si peu représentées parmi les dirigeants d’États ou d’entreprises ? Ou pourquoi les ultra-riches cherchent à devenir encore plus riches alors que leurs besoins matériels sont satisfaits pour des générations ?
Ou encore pourquoi on évoque toujours les grands chefs, les « leaders »… jamais les multitudes qui les ont aveuglément suivis ? C’est que pour nous, humains, il est difficile d’admettre que, comme nos cousins, nous sommes avant tout des animaux sociaux. Et encore plus difficile d’admettre que, parmi les humains, il y a, par essence, des dominants… et des dominés.

Le sujet est tabou.
 Pourtant, les autres animaux s’en sortent généralement très bien. Alors, que s’est-il passé pour que nous en soyons arrivés à une domination exclusive et abusive de quelques puissants sur une multitude de plus en plus affaiblie ?
Des châteaux-forts du Moyen Âge aux gratte-ciel de la mondialisation, cet ouvrage propose une vision à la fois neuve et évidente de l’histoire occidentale. Et de quoi réfléchir à la suite…
Eyal Jonas signe avec « Et les chimpanzés prirent l’ascenseur » son premier essai. Penseur atypique (titulaire d’un diplôme de sciences, il choisit de devenir stewart pour garder du temps et son esprit « en action »), il s’est frotté, loin du sérail académique, aux grandes forces à l’oeuvre dans les sociétés contemporaines : les forces du capitalisme et de la mondialisation. De 2002 à 2011, il fut notamment représentant syndical (CGT) du personnel navigant commercial Air France – expérimentant exponentiellement les luttes de pouvoir, les stratégies de communication, les rounds de négociation inhérents au monde du travail.


 À une époque, Sciences et Vie, dont l’auteur est un lecteur régulier, demandait à un grand scientifique ce qui, selon lui, « vous semble important et dont on ne parle absolument jamais ? » Frans de Waal et Jean-Paul Demoule, deux chercheurs reconnus dans leur domaine respectif, avaient pointé le fait qu’en sciences, dès que l’on s’intéresse aux mécanismes hiérarchiques chez l’homme, on se heurte à un mur. Le premier soulignait qu’en psychologie, « on parle tout le temps de dominants et de relations de pouvoir concernant les primates, mais jamais lorsqu’il s’agit des sociétés humaines. » Pour le second, « on parle souvent de la façon dont apparaissent et se démarquent les chefs […] mais l’autre pendant de la question, la servitude volontaire, les mécanismes par lesquels tous les autres acceptent cet asservissement n’est pas étudié en sciences sociales… ».
La preuve, l’expérience de Stanley Milgram, qui cherchait à évaluer le degré d’obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime, même quand cela entre en contradiction avec son système de valeurs morales et éthiques (en l’occurrence infliger à un autre sujet des décharges électriques pouvant atteindre 450 volts), tout en ayant fait beaucoup de bruit dans la presse dans les années 1960, ne fut pas suivie d’autres expériences qui auraient pu confirmer ou infirmer ses hypothèses… C’est ce sujet tabou – mais au fondement de notre société – qu’Eyal Jonas a souhaité explorer.
Ce livre est disponible dans la boutique en ligne de LYFtv (taper le code ISBN 9782746510968 dans le moteur de recherche). 

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